Assemblée générale annuelle – du 24 au 26 janvier 2013
En qualité de représentante de l'ACTS, j'ai eu l'occasion de participer à l'assemblée générale annuelle de la CSFVQ, qui s'est tenue à Ottawa. Quelque trente-cinq organismes sont représentés au sein de cette Coalition.
La première journée a braqué les projecteurs sur l'initiative Aller de l'avant. Le gouvernement fédéral a accordé à la Coalition, sous le chapeautage de l'Association canadienne de soins palliatifs (ACSP), un financement triennal destiné à permettre l'élaboration d'un cadre pour une approche palliative intégrée dans tous les milieux de soins aux patients et aux familles aux prises avec une maladie limitant l'espérance de vie. Les décideurs se montrent plus attentifs aux coûts liés à la dernière de vie. Mourir au Canada coûte entre aussi peu que 10 000 $, dans le cas d'une mort subite, et de 30 000 $ à 40 000 $, dans le cas d'une maladie incurable. Les coûts varient en fonction du lieu de décès, soit 36 000 $ dans un établissement de soins de longue durée, comparativement à 16 000 $ pour une personne qui décède à la maison. Le fait de contrôler ou de réduire les coûts liés au décès pourrait profiter au système de santé, atténuer la pression sur les ressources de soins de santé et permettre de réaffecter les sommes économisées à d'autres soins. Cela profiterait de manière incroyable aux personnes et aux familles touchées.
Bien que la majorité des gens meurent en milieu hospitalier, des soins palliatifs offerts à la maison s'avèrent économiquement avantageux et, dans bien des cas, correspondent à ce que les gens souhaitent pour eux-mêmes. La plupart des gens que nous avons interrogés ont indiqué qu'ils souhaitaient « mourir dans leur propre lit ». Aller de l'avant part du principe qu'une stratégie plus rentable pourrait être d'intégrer une approche de soins palliatifs dans l'ensemble du système de santé. Une telle stratégie assurerait que tout le personnel soignant de tous les milieux soit en mesure de déterminer quand un patient ou sa famille pourrait profiter d'une intervention de nature palliative, d'offrir des services et un soutien appropriés ainsi que des conseils prodigués par des médecins ou du personnel infirmier spécialisés en soins palliatifs. On pourrait éviter que certaines personnes soient admises à l'hôpital pour y recevoir des interventions curatives non désirées, si le système de santé pouvait répondre aux besoins des patients et de leurs familles dans leur propre milieu. Cette approche signifierait non seulement « offrir les bons soins au bon moment », mais aussi que ces soins sont offerts dans le milieu que le patient préfère, en l'occurrence à la maison et dans sa collectivité.
Cliquez ici pour prendre connaissance des documents de discussion et des ressources relatives à Aller de l'avant. Nous invitons et encourageons les échanges entre les parties prenantes, ceux-ci seront utiles au projet. Il s'agit d'un projet stimulant et il est important que les travailleurs sociaux œuvrant dans le secteur de la santé et dans des milieux communautaires soient au courant du travail qui se fait dans ce domaine, p. ex. de la littérature existante, de l'analyse du rapport coût/efficacité, et de l'intégration d'une approche de soins palliatifs dans la gestion de maladies chroniques et limitant l'espérance de vie.
L'Assemblée générale annuelle a débuté le vendredi 25 janvier. Le Rapport annuel avait été distribué avant l'assemblée; cliquez ici pour en prendre connaissance.
Le Plan d'action 2010-2020 sert toujours de cadre de référence pour la Coalition. On a distribué un rapport financier; la Coalition opère avec un budget minimal et on s'interroge sur sa durabilité. Chacun de ses comités – Comité de défense des intérêts, Comité des communications, Comité de la recherche, Comité de soutien aux familles et aux aidants naturels, Comité de l'enseignement professionnel – a fait rapport de ses activités au cours de l'année écoulée et, le samedi, a procédé l'examen et à la mise à jour de son plan de travail, établissant ses buts pour l'année à venir.
Le Comité de la recherche de la CSFVQ a présenté une séance de développement des compétences portant sur la recherche, la transmission du savoir et la défense des intérêts. La transmission du savoir est une notion relativement récente qui implique qu'on communique l'information aux utilisateurs et qu'on leur en facilite l'usage dans le but d'améliorer le système de santé et des soins– il s'agit, en d'autres mots, de rétrécir l'écart entre ce que nous savons et ce que nous faisons.
L'assemblée s'est également penchée sur Parlons-en – dialogue sur les décisions de fin de vie. La Journée nationale de la planification préalable des soins se tiendra le 16 avril 2013. Cliquez ici pour accéder à une trousse d'outils téléchargeable qui pourrait s'avérer utile pour tous les travailleurs sociaux d'examiner.
La CSFVQ a été exceptionnellement active et a connu beaucoup de succès. Elle est parvenue à mettre en lumière la question des soins palliatifs, non seulement pour les patients atteints d'un cancer, mais pour toutes les personnes atteintes d'une maladie potentiellement mortelle. Tant le milieu gouvernemental que la population ont été sensibilisés grâce aux efforts inlassables des membres de la coalition ainsi qu'à l'appui et à l'aide apportés par l'Association canadienne de soins palliatifs sur les plans administratifs et en termes de leadership. Cette Coalition est importante pour l'Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) et je recommande que l'ACTS continue d'y participer.
Marlene Chatterson,
M.Serv.Soc., TSI (Sask.)
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