Quand les prestations deviennent préjudiciables :
L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux
demande la fin des mesures de récupération de la PCU
15 novembre 2021 – L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) demande au gouvernement du Canada d’exclure immédiatement la PCU du calcul du revenu utilisé pour déterminer l’admissibilité à l’aide fédérale. À l’heure actuelle, de nombreux Canadiens subissent un préjudice en raison des mesures de récupération de cette prestation pourtant conçue pour les aider face à la COVID-19.
« Il y a beaucoup trop d’histoires de Canadiens qui ont perdu leurs prestations pour enfants ou personnes âgées parce qu’ils ont accepté de l’aide au moment où ils en avaient besoin », a déclaré la présidente de l’ACTS, Joan Davis-Whelan. « Mais en 2020, la ministre de l’Emploi de l’époque, Mme Qualtrough, a déclaré qu’elle souhaitait que la Prestation canadienne d’urgence soit exemptée des dispositions de récupération des programmes d’aide sociale et d’invalidité des provinces et des territoires. Peut-on être plus clair ? »
Malgré les nombreux défis qu’elle continue de poser, la COVID-19 a également démontré que le gouvernement a la capacité d’agir rapidement et de façon décisive au besoin. « La PCU doit être immédiatement exclue du calcul du revenu aux fins des prestations fédérales — la récupération de ces prestations essentielles est non seulement cruelle, mais elle annule aussi les effets souhaités. Même si je comprends que cela peut être logique sur le plan financier pour le gouvernement, cela n’a pas de sens sur le plan humain pour les individus ou les familles », a ajouté Mme Davis-Whelan.
La question des récupérations de la PCU rouvre également un débat plus vaste, car de nombreux Anciens Combattants sont profondément préoccupés par ce qu’on appelle le « piège des prestations » créé par les modèles d’aide dont la récupération profite lorsqu’un bénéficiaire a d’autres revenus.
Les travailleurs sociaux savent que ces mesures de soutien du revenu ne sont tout simplement pas conçues pour aider vraiment les personnes à s’épanouir. Le système actuel est onéreux sur le plan des qualifications et de la navigation, et il piège les personnes et les familles dans le cycle de la pauvreté.
« Les gens ont besoin d’un plancher stable, et non d’un filet de sécurité bâclé — c’est pourquoi nous préconisons un système d’aide au revenu rationalisé, simplifié et compatissant qui pourrait être réalisé grâce à un revenu de base », a déclaré Mme Davis-Whelan.
À cet égard, l’ACTS demande au gouvernement fédéral de chercher des partenaires provinciaux et municipaux pour mener trois projets pilotes sur le revenu de base dans une collectivité urbaine, une collectivité rurale et une collectivité du Nord. « Ces projets pilotes régionaux compléteraient la Mesure du panier de consommation de la Stratégie nationale de réduction de la pauvreté et favoriseraient la création d’une nouvelle approche canadienne pour véritablement mettre fin à la pauvreté », a conclu Mme Davis-Whelan.