Le 20 novembre 2024 — Ottawa, ON — L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) et le Conseil canadien des organismes de réglementation en travail social (CCORTS) soutiennent les leaders et organisations autochtones. Les deux organismes réitèrent leurs appels pressants pour une réforme du programme des Services de santé non assurés (SSNA). Des enquêtes récentes à ce sujet ont révélé de sérieux problèmes dans les services de santé mentale offerts aux membres des Premières Nations. Ces problèmes mettent en péril la sécurité et le bien-être des peuples autochtones en quête d’aide.
Des enquêtes menées par le Toronto Star et l’Investigative Journalism Bureau ont révélé que le programme des SSNA avait autorisé des prestataires aux antécédents criminels et disciplinaires pour intervenir auprès des peuples et communautés des Premières Nations et des Inuits. L’absence d’exigences adéquates de la part de Services aux Autochtones Canada (SAC) pour l’approbation de ces prestataires compromet la sécurité des communautés autochtones et perpétue un héritage dommageable.
L’ACTS et le CCORTS appuient les voix autochtones qui réclament une réforme en profondeur du programme des SSNA. Ils insistent sur le fait que les prestataires de services de santé mentale des SSNA doivent satisfaire aux plus hautes normes de pratique professionnelle et de compétences. « Nous soutenons l’appel des communautés autochtones pour une vaste réforme » a déclaré Mme Barbara Temmerman, présidente du CCORTS. « Nous ajoutons que, selon nous, les prestataires de services de santé mentale des SSNA doivent être rigoureusement sélectionnés par Services aux Autochtones Canada. Cette sélection doit garantir qu’ils possèdent les qualifications spécialisées, l’expérience et les compétences nécessaires pour offrir des services culturellement sécuritaires. ».
Si les deux organisations plaident pour des professionnels réglementés, elles soutiennent aussi fermement l’intégration de pratiques de guérison culturelles dans le système de santé mentale. Les communautés autochtones doivent pouvoir définir les critères de contrôle et de qualification de leurs guérisseurs, aînés et aides culturels, afin d’assurer un soutien sûr et culturellement adapté. « Le savoir autochtone est crucial pour des soins culturellement sécuritaires », affirme Mme Barbara Whitenect, présidente de l’ACTS. « Nous devons créer des voies qui respectent à la fois les normes professionnelles et les pratiques culturelles. »
L’ACTS et le CCORTS appellent SAC à agir sans délai, en collaboration avec les leaders autochtones, pour établir des normes applicables aux prestataires et créer, sous l’impulsion des communautés autochtones, des voies sûres et culturellement adaptées pour intégrer les guérisseurs traditionnels. Nous appuyons la demande d’une formation obligatoire sur l’humilité culturelle et la sécurité pour les professionnels de santé mentale, afin qu’ils saisissent les parcours et besoins spécifiques des Premières Nations et des Inuits avant d’être agréés comme prestataires SSNA.
« Le système actuel doit être modifié de toute urgence, a déclaré Mme Temmerman. Les communautés des Premières Nations méritent des soins de santé mentale sûrs, efficaces, responsables et accessibles. »
Mme Whitenect a conclu : « Nous nous joignons aux leaders autochtones pour appeler le gouvernement fédéral à agir sans délai afin d’améliorer le programme SSNA et de s’assurer qu’il réponde réellement aux besoins des peuples et communautés autochtones. »
Le Conseil canadien des organismes de réglementation en travail social (CCORTS) unit les organismes provinciaux et territoriaux de réglementation du travail social. Il leur permet de s’exprimer d’une seule voix sur les enjeux de réglementation du travail social au Canada, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) est l’organisation professionnelle nationale des travailleurs sociaux au Canada. Elle regroupe 10 associations provinciales et territoriales autour d’une double mission commune : soutenir et promouvoir la profession tout en faisant avancer les enjeux de justice sociale.