Ottawa, Ontario – le 12 décembre 2016 – Faisant fi des recherches fondées sur des données probantes, le gouvernement Harper avait opté de mettre des vies en danger en adoptant en 2015 le projet de loi C-2, Loi sur le respect des collectivités. Le projet de loi C-2 rendait inutilement complexe et coûteux le processus de mise en place de nouveaux sites d'injection supervisés, contribuant sans doute et de se fait à la crise actuelle que traversent les personnes souffrant d'une dépendance aux opioïdes
L'Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) salue aujourd'hui le gouvernement libéral qui se rend a l'évidence en annonçant le dépôt du projet de loi C-37, une loi qui semble confirmer l'importance de la réduction des méfaits et qui facilitera l'ouverture de nouveaux sites d'injection supervisés par le truchement d'une procédure de demande moins onéreuse.
« Les approches de réduction des méfaits, tels les sites d'injection supervisés, sont des stratégies éprouvées : elles sauvent des vies, un fait dont le gouvernement précédent a fait fi », dit la présidente de l'ACTS, Jan Christianson-Wood. « L'ACTS salue l'annonce de la ministre Philpott, mais il était déjà trop tard pour plus de 600 Canadiens qui sont morts cette année comme conséquence de la crise des opioïdes qui sévit sur le territoire de la Colombie-Britannique. »
Bien que des sites d'injection supervisés seront certainement utiles pour lutter contre les surdoses entraînant des décès, une myriade d'autres avantages s'offrent aussi. « Des tels programmes ne contribuent pas qu'à prévenir les décès par surdose. Ils aident en outre à prévenir la propagation de certaines maladies et, surtout, ils aident les personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie à se sentir aptes et en contact avec la collectivité et ils les amènent dans biens des cas à effectuer des changements positifs dans leur vie », ajoute Mme Christianson-Wood.
L'ACTS serait également favorable à ce que la responsabilité des politiques fédérales en matière de drogues relève du ministère de la Santé. Bien que les modifications annoncées à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances éliminent certains obstacles qui empêchaient certains organismes d'ouvrir des sites d'injection supervisés, il faudra que le gouvernement fédéral continue à rendre des comptes quant à l'examen en temps opportun des demandes d'exemption et que cette stratégie plus large en matière de certaines drogues et autres substances jouisse d'un financement convenable pour lui permettre de réaliser son important mandat.
« Une population particulièrement importante de Canadiens vulnérables est en crise, conclut Mme Christianson-Wood, il nous faut agir avec célérité et sans tarder pour soutenir la santé et la qualité de vie de nos collectivités. »
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