De janvier à juin 2017, on a compté au moins 1 460 décès liés aux opioïdes au Canada. Malheureusement, notre pays est en voie de dépasser ce nombre de décès par surdose au cours du premier semestre de 2018. En réponse, l’Association canadienne des travailleuses et des travailleurs sociaux (ACTS) publie aujourd’hui un document recommandant la décriminalisation de l’usage personnel de substances psychoactives.
« Le système actuel est non seulement inapte à réduire la consommation de drogues, mais il a aussi engendré la crise dans laquelle nous sommes plongés : nous avons besoin d’un changement de paradigme pour prendre des mesures immédiates », a déclaré la présidente de l’ACTS, Mme Jan Christianson-Wood. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que nos concitoyens continuent de mourir. La preuve est là – une approche de santé publique et de réduction des méfaits sauve des vies – nous devons simplement passer à la mise en œuvre complète de ce que le gouvernement fédéral actuel a déjà entrepris. »
En décembre 2016, le gouvernement fédéral a annoncé que la responsabilité de la politique fédérale en matière de drogues passait de la ministre de la Justice à la ministre de la Santé. L’ACTS se réjouit de ce changement tardif par rapport aux politiques prohibitionnistes antérieures qui ont directement contribué à la crise actuelle.
« Les changements législatifs qui facilitent l’ouverture de nouveaux sites d’injection sécuritaires, le renouvellement de la réduction des méfaits dans la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances et l’adoption de la Loi sur les bons Samaritains secourant les victimes de surdose sont des mesures positives pour sauver des vies au Canada, a ajouté Mme Christianson-Wood. La plus importante des prochaines étapes est la décriminalisation. »
Dans un premier temps, l’ACTS encourage le gouvernement du Canada à respecter son engagement d’éliminer les peines minimales obligatoires spécifiques à la possession de drogues. La crise des opioïdes démontre que la criminalisation ne réduit pas la consommation illégale de substances psychoactives et qu’elle détériore les résultats pour la santé. « La solution de rechange à la criminalisation est une approche de santé publique fondée sur les principes de la justice sociale, les droits de la personne, l’équité, ainsi que des politiques et des pratiques fondées sur des données probantes et des déterminants sous-jacents de la santé », a conclu la présidente de l’ACTS.
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