Vancouver (C.-B.) — Le 1er juin 2022 — La British Columbia Association of social Workers (BCASW) se réjouit en principe de la décriminalisation de petites quantités de substances illicites, mais prévient que le changement ne va pas assez loin pour produire le résultat escompté, soit réduire la stigmatisation et sauver des vies.
En tant que fédération des partenaires de l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS), la BCASW appuie depuis longtemps la décriminalisation de la consommation personnelle de substances pour promouvoir une approche de santé publique à l’égard de la politique sur les drogues.
« Bien que nous soyons très heureux que le gouvernement fédéral ait accordé cette exemption, elle est loin de répondre aux besoins », a déclaré le président de la BCASW, Michael Crawford. « Dans l’état actuel des choses, ce changement ne suffit pas. Nous espérons que les discussions sur la limite d’exemption se poursuivront et qu’une limite plus élevée et plus pratique sera fixée rapidement, car le gouvernement fédéral ne peut pas se contenter d’une action symbolique lorsqu’il s’agit de la vie des gens. »
La province a demandé une exemption pour 4,5 grammes de substances illicites. Cette décision était fondée sur de vastes recherches et consultations auprès de personnes ayant une expérience vécue de la consommation de substances, qui ont déterminé qu’il s’agissait d’une petite quantité acceptable — bien que très prudente — pour usage personnel sur quelques jours. L’exemption du gouvernement fédéral n’a permis que 2,5 grammes.
« Le gouvernement fédéral montre qu’il est prêt à écouter les témoignages sur la décriminalisation. Alors, pourquoi ne pas écouter les témoignages sur les détails? Demande M. Crawford. Le moment est venu d’écouter les experts et, surtout, les voix de l’expérience vécue. »
Cette annonce arrive à un moment intéressant pour le Canada, alors que le projet de loi C-216, un projet de loi d’initiative parlementaire qui décriminaliserait au niveau fédéral de petites quantités de drogues et proposerait d’autres approches de santé publique en matière de politique sur les drogues, est sur le point d’être débattu à la Chambre des communes aujourd’hui.
« Nous appuyons fermement le projet de loi C-216 parce qu’il confirme ce que les experts, les défenseurs et les personnes qui ont vécu l’expérience de la consommation de substances savent être la vérité, à savoir que la consommation de substances est un problème de santé et que, si nous continuons de la traiter comme un problème criminel, nous ne résoudrons jamais la crise des opioïdes et ne sauverons jamais des vies. » a déclaré la présidente de l’ACTS, Joan Davis-Whelan. « Nous espérons que les députés considéreront qu’il s’agit d’une question de santé non partisane et qu’ils adopteront rapidement le projet de loi à l’étape de l’étude en comité. »
Au-delà de ce pas décisif vers la décriminalisation, d’autres ressources sont également nécessaires non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour favoriser la dignité, la santé et la sécurité pour tous. Tout changement à la criminalisation doit être accompagné de mesures de soutien plus robustes ; un approvisionnement sécuritaire accru et des espaces de traitement et de rétablissement supplémentaires sont profondément nécessaires.
« Il n’y a pas de solution miracle à la crise des opioïdes — il faudra une combinaison d’éléments qui fonctionnent de concert — mais la décriminalisation est extrêmement importante, a conclu M. Crawford. Nous espérons que cette étape en Colombie-Britannique est la première d’une longue série. »
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Michael Crawford | Président
BC Association of Social Workers
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