Le 28 juin 2021 — Aujourd’hui, la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) a finalement reçu la sanction royale, devenant officiellement une loi au Canada. L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) se joint à de nombreux autres défenseurs et alliés au Canada pour célébrer, mais elle sait que la vigilance doit rester de mise.
« Notre association demande depuis longtemps que la DNUDPA reçoive la sanction royale, et nous applaudissons certainement cette excellente première étape », a déclaré la présidente de l’ACTS, Joan Davis-Whelan. « Mais, plus important encore, nous demandons la mise en œuvre complète et sincère de cette nouvelle loi — même s’il est tentant de pousser un soupir de soulagement, il est temps de se remettre au travail de réconciliation avec une énergie renouvelée. »
La DNUDPA est un instrument qui protège les droits individuels et collectifs des populations autochtones qui ne sont pas forcément pris en compte dans d’autres chartes des droits de l’homme. Elle a été élaborée après 25 ans de délibérations par des groupes autochtones et des membres des Nations unies. En 2007, la DNUDPA a été adoptée par 144 États de l’ONU, le Canada n’étant qu’un des quatre pays à avoir voté contre.
« Nous sommes heureux que le Canada ait enfin adopté ce document en tant que loi, mais nous savons que ce n’est pas une panacée. En même temps, nous entendons les préoccupations de certains peuples et communautés autochtones qui estiment que cette loi n’a pas été adoptée avec le mordant nécessaire à un véritable changement », a poursuivi Mme Davis-Whelan. « Notre association reste déterminée à demander des comptes au gouvernement et à poursuivre son travail d’alliance, en prenant l’initiative des peuples et des communautés autochtones et en utilisant la DNUDPA comme guide. Nous avons une occasion unique d’entamer véritablement une nouvelle relation entre le Canada et les peuples et communautés autochtones — nous ne pouvons pas la manquer. »
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