L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) est solidaire de la National Association of Social Workers (NASW) qui cherche à soutenir et à amplifier son message de profonde détresse à l’égard des récents développements touchant les politiques d’immigration aux États-Unis. De plus, l’ACTS demande au gouvernement du Canada d’abroger immédiatement l’Entente sur les tiers pays sûrs.
« Nous appuyons la position de la NASW selon laquelle l’interdiction d’entrée aux musulmans est un coup terrible aux protections contre la discrimination religieuse aux États-Unis et sert à encourager le racisme et la xénophobie », a déclaré la présidente de l’ACTS, Jan Christianson-Wood. « Pour sa part, l’ACTS a demandé au gouvernement canadien de suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs lorsque l’interdiction de voyager a été annoncée pour la première fois, et nous redoublons d’efforts pour réclamer désormais son abrogation immédiate. »
L’ETPS stipule que le Canada reconnaît les États-Unis comme un « refuge » pour les migrants, ce qui signifie que personne ne devrait avoir à fuir les États-Unis en tant que réfugié. Cependant, à la lumière de la décision récente de la Cour suprême des États-Unis de maintenir l’interdiction d’entrée aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, l’ACTS estime que notre voisin du Sud ne peut plus être considéré comme un endroit sûr pour les migrants.
En outre, bien qu’un décret présidentiel ait été signé pour mettre fin à la pratique effroyable consistant à séparer les enfants migrants de leurs familles aux États-Unis, le mépris affiché par le président à l’égard des garanties de procédure – préconisant une attitude de « tolérance zéro » envers les migrants – contribue à saper la confiance que ce changement sera mis en œuvre rapidement.
« Ce qui est peut-être le plus troublant dans ce dialogue, c’est la volonté du Président – l’empressement, même – de ne pas respecter les procédures légales pour les migrants. Des générations de personnes se sont battues pour ces droits fondamentaux, qui risquent maintenant d’être balayés du revers de la main, par un message sur les réseaux sociaux », a ajouté Mme Christianson-Wood.
L’ACTS s’engage à soutenir la NASW de toutes les façons possibles en cherchant à tenir son gouvernement responsable de l’architecture sociale et juridique destinée à protéger et à faire respecter dans son pays les droits de la personne – et la compassion humaine.
« Quand une partie de la procédure régulière peut être écartée, où se trouve la limite? Pourquoi pas d’autres? Ce sont des questions bien effrayantes, a conclu Mme Christianson-Wood. Nous sommes à la NASW car ils restent vigilants face à ces événements profondément troublants qui ont des conséquences internationales. »