OTTAWA, Ontario - Le 26 janvier - L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) salue la décision qui conclut que le gouvernement fédéral a fait preuve de discrimination flagrante à l’endroit des enfants autochtones en sous-finançant les services à l’enfance sur les réserves. La décision du Tribunal des droits de la personne rendue aujourd’hui en faveur de l’Assemblée des Premières Nations et de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des premières nations du Canada constitue une grande victoire dans la lutte contre l’injustice sociale au pays.

En 2007, une plainte avait été déposée au nom de plus de 160 000 enfants après que le gouvernement fédéral ait omis de mettre en œuvre les réformes recommandées dans deux différents rapports. Le gouvernement fédéral a consacré moins de fonds aux services à l’enfance sur les réserves que n’importe où au Canada, mettant en péril des dizaines de milliers d’enfants autochtones. En fait, des documents font état d’un écart de financement d’environ 40 pour cent entre les services à l’enfance sur les réserves et ceux dans les autres provinces et territoires.

« Ces communautés devraient probablement recevoir plus de services de la part du gouvernement canadien pour justifier les années de discrimination et de racisme institutionnel », dit le prédisent de l’ACTS, Morel Caissie. « Cette décision est certainement un pas dans la bonne direction pour ce qui est de rétablir les liens du Canada avec sa population autochtone, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. »

Bien que la décision porte sur des enjeux précis en mettant en œuvre de nouveaux modèles de financement et en offrant des services adaptés à la culture, l’ACTS espère qu’elle marquera, de façon plus générale, le début d’une ère nouvelle au Canada. L’ACTS recommande avec instance au gouvernement fédéral de donner suite immédiatement aux 94 Appels à l’action présentés dans le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

« Le gouvernement a finalement entendu les collectivités touchées et a reconnu le tort causé par le sous-financement des services destinés aux enfant des Premières Nations. Ce n’est pas un hasard si presque 50 pour cent des enfants pris en charge par les services sociaux sont autochtones – alors que les Autochtones représentent à peine 5 pourcent de la population – c’est clairement le résultat de cette discrimination. Il est temps que le gouvernement fédéral cesse de fermer les yeux et utilise cette décision comme catalyseur d’une vraie réconciliation », conclut Caissie.

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Fred Phelps

Directeur général de l’ACTS

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