
Déclaration de l’ACTS en prévision de la Journée nationale des peuples autochtones : C’est le temps de célébrer et aussi le temps d’agir
Le 20 juin 2022 — Demain, l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) soulignera la Journée nationale des peuples autochtones, un moment important pour célébrer les histoires, les réalisations et les cultures diverses des peuples autochtones à travers le pays que beaucoup appellent maintenant le Canada. Le 21 juin est également une journée de réflexion sur le chemin qui reste à parcourir sur la voie de la réconciliation.
« Cette journée est bien une célébration — des cultures et des contributions riches et distinctes des peuples autochtones — mais, pour beaucoup, c’est aussi un jour de colère et de tristesse, car il s’agit d’une réflexion sur la façon dont le Canada continue de léser et de négliger les communautés autochtones », a déclaré la présidente de l’ACTS, Mme Joan Davis-Whelan. « Et pour une organisation majoritairement blanche et allochtone comme la nôtre, c’est aussi le moment de réfléchir à l’histoire unique et à la situation actuelle de notre association et de notre profession — en plus de réaffirmer notre engagement continu en faveur de la réconciliation. »
Depuis l’année dernière, il y a eu quelques raisons de faire preuve d’un optimisme prudent, notamment l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), et la conclusion d’un accord de principe historique concernant les préjudices subis par les enfants, les familles et les communautés des Premières Nations, accord qui prévoit une indemnisation de 20 milliards de dollars pour les victimes et les survivants, ainsi que 20 milliards de dollars supplémentaires pour des réformes à long terme des services de protection de l’enfance des Premières Nations.
Mais d’autres éléments essentiels, tels que la mise en œuvre des appels à l’action de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) et des appels à la justice de l’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) sont pour la plupart englués dans l’inaction et le silence.
« Cela fait maintenant un an que le gouvernement fédéral a publié son Plan d’action national pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles autochtones, plan qui était censé ouvrir la voie à des actions mesurables et tangibles pour mettre fin à ce génocide et à cette violence et mettre en œuvre les 231 appels à la justice de la Commission d’enquête, a poursuivi Mme Davis-Whelan. Pourtant, selon la Fiche de résultats du Plan d’action national du Canada sur les FFADA, publiée la semaine dernière par l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), peu de mesures ont été prises dans l’ensemble. »
L’ACTS se fait l’écho de l’appel lancé par l’AFAC au gouvernement pour qu’il agisse maintenant afin de sauver des vies. Pour sa part, l’ACTS demande la mise en œuvre immédiate des appels à l’action de la CVR et des appels à la justice de l’enquête sur les FFADA, et continue de travailler sur la voie établie dans sa déclaration d’excuses et d’engagement à la réconciliation y compris la révision en cours de son Code de déontologie national et une révision opérationnelle interne, toutes deux destinées à poursuivre le travail de décolonisation de la profession et de l’Association.
« Rien ne peut excuser l’inaction et le silence, a conclu Mme Davis-Whelan. Le gouvernement fédéral a du pain sur la planche. Que cette Journée nationale des peuples autochtones soit à la fois une célébration et un catalyseur pour une action rapide. »
Pour aider à trouver un événement de la Journée nationale des peuples autochtones près de chez vous, le gouvernement du Canada a élaboré cette carte interactive.
L’APTN propose une programmation spéciale pour la journée : Pour en savoir plus, cliquez ici.
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Pour plus d’informations :
Fred Phelps, M.Serv.Soc., TSI, caé
Directeur général de l’ACTS
L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux est située sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin, un territoire que beaucoup connaissent maintenant sous le nom d’Ottawa.