L’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) demande depuis longtemps au gouvernement fédéral de s’attaquer de plein front aux inégalités auxquelles sont confrontés les peuples et les communautés autochtones, y compris la surreprésentation dans les systèmes de justice et de protection de l’enfance. L’ACTS fait de toute urgence écho à l’appel lancé par le chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, en faveur d’une stratégie nationale de lutte contre le racisme envers les peuples autochtones.
Le plaidoyer de l’ACTS exige souvent davantage de services et de financement pour s’attaquer aux inégalités sanitaires, sociales et économiques résultant du colonialisme. À la lumière des récents événements dans notre système de justice, nous devons réitérer que des changements structurels sont également nécessaires pour lutter contre le racisme systémique au Canada.
« Les détails de chaque cas mis à part, le dialogue autour du racisme envers les peuples et communautés autochtones est en train de s’amplifier pour une raison : parce que les exemples sont trop nombreux et répandus, et les résultats trop douloureux », a déclaré la présidente de l’ACTS, Mme Jan Christianson-Wood. « L’ACTS refuse le statu quo et demande des mesures immédiates pour lutter contre le racisme et l’inégalité dans les systèmes du Canada. »
L’ACTS a exhorté le gouvernement fédéral à mettre fin à la pauvreté grâce à un revenu de base pour tous les Canadiens, à respecter le principe de Jordan, à mettre fin au financement inégal pour les enfants autochtones et à se conformer pleinement aux appels à l’action de la Commission de la vérité et de la réconciliation. À ces recommandations, nous ajoutons maintenant l’élaboration d’une stratégie pour lutter contre l’iniquité et l’injustice auxquelles sont confrontés les peuples autochtones, notamment des changements au Code criminel du Canada, des changements aux politiques du système de justice pour contrer le racisme et l’éducation des Canadiens non autochtones pour qu’ils comprennent le traumatisme infligé par le colonialisme.
« La démarche de réconciliation nécessitera bien sûr un financement et des services, mais il faudra aussi modifier les fondements de nos lois et de nos politiques, a conclu Mme Christianson-Wood. Pour notre part, à l’intérieur de la profession, l’ACTS a adopté une approche de réconciliation. Elle s’est engagée à amplifier les voix autochtones, à offrir une formation continue aux travailleurs sociaux sur la sécurité culturelle et à continuer d’exiger des changements au statu quo. Les travailleurs sociaux savent que le Canada peut faire mieux. »
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Pour plus d’informations :
Fred Phelps, M.Serv.Soc., TSI
613-729-6668