30 octobre 2017 - Aujourd’hui, l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) publie un document de principe recommandant une garantie de revenu de base universelle (GRBu) pour s’assurer qu’aucune personne au Canada ne vit dans la pauvreté, soutenir l’économie canadienne et mettre un terme aux systèmes d’aide au revenu qui sont souvent inefficaces.
« Même si leur coût avoisine les 200 milliards de dollars par année, les programmes de soutien du revenu canadiens demeurent fragmentaires, sont souvent stigmatisants, varient d’une province à l’autre et ne parviennent pas à briser le cycle de la pauvreté », déclare la présidente de l’ACTS, Mme Jan Christianson-Wood. « La GRBu s’appuie sur des idées déjà ancrées dans nos lois et notre identité nationales, comme l’assurance-maladie universelle, l’allocation canadienne pour enfants et la sécurité de la vieillesse : les bases sont déjà posées et nous sommes prêts pour le prochain bond en avant. »
L’ACTS propose que tous les Canadiens reçoivent la même GRBu tandis que la richesse serait redistribuée par l’imposition progressive. Ce modèle diffère de la plupart des autres régimes de revenu de base en ce sens qu’il ne repose pas sur le modèle de l’impôt sur le revenu négatif, qui peut créer ce que l’on appelle un « piège des prestations ».
« Il est très facile de blâmer la personne, mais quand on y regarde de plus près, de nombreux systèmes d’aide au revenu piègent les gens dans la pauvreté, poursuit Mme Christianson-Wood. Il est temps de changer cela et de passer de l’idée d’un “filet de sécurité” à un plancher équitable sur lequel nous pouvons tous nous appuyer. Ce qui rend la GRBu spéciale, c’est qu’elle n’utilise aucune disposition de récupération – les gens devraient être habilités à travailler, tout en sachant qu’ils ont un système de soutien stable derrière eux. »
Un autre avantage de la GRBu est le potentiel de croissance de l’économie de l’intérieur, car les investissements visant à sortir les Canadiens de la pauvreté seront principalement ressentis dans les petites entreprises et les économies locales. De plus, comme le revenu est l’un des déterminants sociaux de la santé les plus importants, la lutte contre la pauvreté permettra également de réduire les coûts dans le secteur de la santé et dans d’autres secteurs à l’avenir.
La conception et la mise en œuvre prudentes de la GRBu, impliquant tous les niveaux de gouvernement et les Premières Nations, sont cruciales. « Mettre en place la GRBu serait un processus complexe qui modifierait considérablement le paysage social, précise Mme Christianson-Wood. Il est important de préciser que si la GRBu remplaçait les programmes d’aide au revenu existants, elle n’éliminerait pas les autres services sociaux. À travers la GRBu, l’ACTS défend l’expansion sociale – et non l’élimination des services ou la privatisation.
« La GRBu n’est pas une panacée, mais c’est la prochaine pièce du puzzle. Nous avons les moyens au Canada de sortir tout le monde de la pauvreté et nous devons agir en sachant que la pauvreté n’est pas un problème personnel, c’est un problème systémique » conclut Mme Christianson-Wood.
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Fred Phelps, M. Serv.Soc., TSI
Directeur général, ACTS
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