Le processus décisionnel des intervenantes en ce qui concerne les décisions de compromission, de retrait et de placement des jeunes Autochtones, est hautement subjectifs, dynamique et systémique. Il réfère aux caractéristiques intrinsèques des intervenantes à travers lesquels elles portent en fait un regard sur une multitude de contraintes, parmi lesquelles on note entre autres le contexte de vie particulier des communautés autochtones, les caractéristiques liées aux dossiers des jeunes, les partenaires légaux, etc.
Aussi, au fil de leurs interactions avec ceux-ci, de même que suite à l’acquisition de nouveaux savoirs expérientiels, les intervenantes en viennent à développer des pratiques silencieuses qui leur permettent en fait de maintenir un certain équilibre au sein d’un établissement de protection de l’enfance qui, force est de l’admettre, n’est pas adapté à la clientèle autochtone.