Contexte

En juin 1992, l’Association canadienne des travailleurs sociaux (ACTS) a mené une consultation nationale sur l’éducation permanente à l’occasion de l’assemblée des délégués tenue à Saint-John (Nouveau-Brunswick).  La consultation s’appuyait principalement sur les documents qui avaient été préparés dans le cadre du projet d’éducations permanente lancé en 1986 de concert avec l’Association canadienne des écoles de service social.

Le Conseil de l’ACTS a fait sienne la recommandation contenue dans le rapport de la consultation nationale, soit d’élaborer un plan précis pour l’évaluation des besoins en éducation permanente des travailleurs sociaux canadiens.  Le présent énoncé de politique amorce la mise en oeuvre du plan.

Éducation permanente - Définition

Aux fins du présent document, l’éducation permannte est définie comme une formation continue destinée à accroître les compétences et les connaissanes et à approfondir la compétence professionnelle.

Préambule

En décrivant l’éducation permanente comme un processus sans cesse renouvelé, l’ACTS souscrit à cette philosophie et pose également que l’éducation permanente est importante pour l’éthique, la réglementation et la compétence du service social (voir l’artcle 3.6 du Code de déontologie).

L’éducation permanente est avant tout une responsabilité individuelle.  Cependant, la possibilité pour chaque travailleur social de maintenir ses connaissances exige un partage de responsabilités entre les écoles de service social, les employeurs, les employés, le gouvernement et les associations professionnelles.

La présente politique propose un cadre général afin d’aider les associations provinciales à prendre des règlements sur l’éducation permanente obligatoire.  La politique se veut assez générale pour répondre aux besoins des travailleurs sociaux qui oeuvrent dans des milieux isolés et de ceux qui pratiquent dans différent milieux. Elle doit cependant être assez précise pour reconnaître sans équivoque l’importance de la mise à jour périodique des connaissances et des compétences.

Énoncé de politique

L’ACTS pense que les travailleurs sociaux doivent obtenir une éducation permanente et elle demande aux associations membres d’établir les politiques et formalités nécessaires.

Lignes directrices

Il est recommendé aux associations provinciales de tenir compte des lignes directrices suivantes dans l’élaboration et l’application de leurs règlements sur l’éducation permanente:

1.      Les travailleurs sociaux qui appartiennent à l’association de leur province doivent obtenir un minimum de 40 heures d’éducation permanente par année.

2.      Les activités d’éducation permanente comprennent:

Groupe 1

A.      Apprentissage autogéré :  Lecture des périodiques spécialisés, participation à des cours organisés (lecture, techniques audio-visuelles, etc.), temps de rédaction et de recherche pour la préparation d’articles, d’exposés ou de travaux de recherche.

     

B.      Études dirigées :  Relation d’apprentissage conseiller-conseillé décrite dans un contrat d’enseignement.

 

C.      Formation en cours d’emploi : Éducation clinique dispensée par l’employeur, spécifique au poste occupé et destinée surtout à amener l’employé à exécuter les tâches de son poste plus efficacement.

 

      Groupe 2

 

A.    Cours : En général, de 4 à 12 séances destinées à accroître les connaissances et    les compétences de l’employé dans un domaine directement relié à la pratique du service social. Ces cours peuvent donner des crédits ou non ou s’inscrire dans un programme d’études supérieures.

 

B.     Conférences : Activités d’une durée de 1 à 5 jours où un thème commun est exploré, par exemple par des conférenciers qui abordent différents sujets intéressant le service social.  En général, les conférences ont pour but d’accroître les connaissances d’un professionnel dans un domaine précis.

 

C.    Ateliers : Semblables aux conférences pour la durée et la formule, mais ils portent sur un sujet seulement.  Les ateliers visent souvent l’augmentation des compétences dans un domaine précis.

 

D.    Séminaires : Activitées de groupe conçues pour atteindre un objectif d’apprentissage.  En principe, ils sont moins didactiques que les deux activités précédentes et moins structurés.  Étant donné que des groupes naturels comme les membres des comités de rédaction des périodiques peuvent entrer dans cette catégorie, l’association provinciale doit veiller à ce que ces groupes définissent par écrit leur objectif d’apprentissage ou leurs attributions.

 

E.     Programme de certificat : Suite planifiée de cours et (ou) d’atelier menant à un certificat attestant l’achevement du programme ou la compétence.

 

F.     Programme en cours d’emploi : Cours, ateliers, séminaires ou conférences donnés par l’employeur.  Le programme diffère de la formation en cours d’emploi dans la mesure où les connaissances acquises s’appliquent plus à la profession qu’au poste occupé dans l’organisme.

 

G.    Travail en commité : Travaux au sein de l’assemblée des délégués, du conseil de l’ACTS et des comités des associations provinciales.                                                          

3.      Chaque groupe d’activités ne doit pas fournir plus de 50 p.100 de l’éducation permanente obtenue.

4.      Les associations provinciales peuvent élaborer un système pour la surveillance du   respect de cette politique.

 

Approuvé par le conseil de l’ACTS

Mars 1994

 

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